Par rapport à ses voisins européens, la France a ses particularités économiques, notamment d’avoir une croissance plus souvent tirée par la consommation et un réseau d’infrastructures fiable. Mais selon une étude début juillet du Crédit agricole (Eco-France, Perspectives 2010-2011), la France ne verrait s’améliorer sa croissance en 2011 que grâce aux autres : à la reprise mondiale et à la baisse de l’euro.
L’Allemagne, le grand rival depuis un siècle, réussit mieux, ce pourquoi, depuis Jacques Chirac en 1995, le modèle allemand est proposé à l’Administration pour faire converger les économies. Mais on va trop lentement, avec les pesanteurs bureaucratiques et de rang typiquement françaises. La part des exportations dans le PIB français est en moyenne de 27%, soit à peu près pareil qu’en Italie (26%) ou au Royaume-Uni (25%), mais nettement moins qu’en Allemagne (37%). Surtout, la progression des exportations est moins forte depuis quelques années que l’Allemagne et le Royaume-Uni : la France perd des parts de marchés depuis 2000.
L’explication ne réside ni dans l’évolution récente des salaires, ni dans celle des prix. Le coût salarial unitaire depuis 2000 a grimpé de 22% de plus en France qu’en Allemagne mais, dans l’industrie, l’évolution France/Allemagne est très proche. Les prix des exportations françaises ont un peu remonté par rapport aux prix allemands grâce à la compression des marges.
Elle réside en revanche dans la spécialisation sectorielle, géographique, mais surtout non dans l’évolution, mais dans la base de coût salarial.
La France s’est spécialisée dans la haute et moyenne technologie (aéronautique, pharmacie, agroalimentaire, luxe) mais l’automobile se dégrade. L’Allemagne a une offre haute et moyenne technologie plus variée que celle de la France avec automobile, machines et moteurs de meilleure qualité – secteurs qui répondent précisément aux besoins des pays émergents.
• Les exportations françaises sont à 71% vers l’Europe, zone vieillissante dont la croissance stagne. A l’inverse, l’Allemagne exporte plus vers les pays émergents d’Europe centrale et d’Asie, à la croissance bien meilleure.
• Le principal handicap des entreprises françaises réside dans le coût structurel du salarié. Si l’évolution salariale depuis 2000 a suivi celle de l’Allemagne, la base de départ est nettement plus élevée. En cause : les 35 heures et les diverses taxes patronales, plus élevées en France. La pression d’Etat, par la réglementation et le prélèvement, empêche l’égalité de concurrence avec les entreprises allemandes.
• Pour maintenir la compétitivité, des efforts de productivité supplémentaires sont donc exigés au détriment de l’emploi, remplacé par des machines ou délocalisés. Et au détriment des marges qui, compressées, empêchent d’investir pour innover assez.
D’où le recul du nombre d’entreprises françaises qui exportent : 107 000 en 2001, 91 500 en 2009. Parmi elles, beaucoup de PME qui n’ont pas la taille critique pour résister à l’export : 5% des PME françaises exportent contre 11% en Allemagne.
Ce qui n’est pas dit dans l’étude, mais se dessine en filigrane, est que l’économie française supporte probablement, plus que l’économie allemande, le prix de l’idéologie et celui de l’énarchie.
Crédit Agricole : Eco France, Note trimestrielle – N°25 – juillet 2010, Perspectives 2010-2011, France : cap sur les exportations ! par Olivier BIZIMANA et Axelle LACAN.
Exporter et innover est, selon les experts, ce que l’Allemagne sait le mieux faire. Ce serait donc l’exemple à suivre. Sur ces sujets OSEO est l’acteur de référence. Plusieurs programme existe comme l’équipe de France de l’export ou le Programme France 2010 qui propose aux entreprises françaises plusieurs centaines d’opérations de promotion commerciale à travers le monde.
Rédigé par : perruque | 23 septembre 2010 à 00h14
A tort ...parce que Boeing, Aventis, IBM, Intel (qui est en train de reprendre le dessus sur Microsoft), Toyota n'innovent pas en profitant de positions monopolistque sur des secteurs économqies spécifiques le tout en déployant une bureaucratie technocratique appropriée ...
La courbe de concentration et de monopolisation est proprement hallucinante en ce moment et ce dans tous les domaines. Autrement dit nous commençons à vivre dans le monde décrit par Shumpeter.
Rédigé par : Coach Outlet | 11 novembre 2011 à 01h50